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Pour découvrir le parcours patrimonial sur Google map (classique, PMR et PMR accompagné) : cliquez ici

L’église Saint-Pierre-aux-Liens

La glèisa Sant-Pèire dels Laces [La glèiso Sant-Pèyré dés Lacés]

Une église est mentionnée à Mondonville dès le début du XIIe siècle. Elle était dotée au XVIe siècle d’un traditionnel clocher-mur toulousain qui permettait au tintement des cloches d’être mieux entendu dans un environnement rural. Quelques éléments romans, témoins de l’édifice d’origine, sont conservés sur le mur contigu au cimetière. L’abbé Emile Espagnat, curé de Mondonville en 1883, décrit cette ancienne église comme « basse, humide, mal éclairée, et trop petite pour une population de 530 habitants », et fait part de son intention de transformer l’édifice. Reconstruite et achevée en 1886, on peut y découvrir à l’intérieur un Christ en croix en bois sculpté du XVe siècle appartenant à la tradition gothique du christ de la douleur. La croix d’origine, fragilisée par le temps, a été renouvelée au début du XXe siècle.

A l’extérieur de l’église se trouve la statue de Notre Dame des champs (J. Lefevre 1875) qui témoigne de la présence d’une mission à Mondonville en 1875. Cette Vierge à l’Enfant évoque l’Immaculée Conception confirmée par les apparitions de Lourdes. Ornée de fleurs, de fruits et d’un faisceau d’épis de blé, cette représentation rappelle le caractère rural de Mondonville à la fin du XIXe siècle.

 

L’Eglise Saint-Pierre-aux-Liens* … encore un peu d’histoire

En 1245, Bernard II, de la famille de l’Isle Jourdain, institue un prêtre perpétuel à Mondonville. Annexe de la paroisse de Daux jusqu’en 1793, l’église vit peut-être passer Saint Dominique, qui se rendit plusieurs fois à Bouconne, ou bien le roi Charles VI en 1389, qui se perdit dans l’immense forêt.

* La famille Pougès fit don du vitrail « Saint-Pierre-aux-Liens » sans doute en référence à la basilique du même nom à Rome qui fut construite pour abriter les chaînes avec lesquelles Saint Pierre, patron de la paroisse, fût emprisonné à Jérusalem (c’est une basilique mineure située dans le Rione Monti au nord-ouest de la ville, la basilique Saint Pierre est située, elle, au Vatican).

 

Le conseil de fabrique* et la reconstruction de l’église

Le conseil de fabrique, dont le curé Espagnat et le maire, Hippolyte Pougès, étaient membres de droit, organisent une quête publique pour financer les travaux de reconstruction de l’église, et réunissent en quelques jours la somme considérable pour l’époque de 28 250 francs ! Ils firent ainsi dresser les plans d’une nouvelle église de style néo-gothique par Frédéric Delor, architecte de Toulouse, et choisirent le 12 avril 1885 Mr Begué comme entrepreneur.

Hélas, celui-ci ayant fait faillite, laissant le clocher à demi construit lorsqu’il cesse le travail le 14 janvier 1886, le conseil de fabrique décida de terminer les travaux par lui-même. La maçonnerie fut continuée en régie d’ouvriers et la plâtrerie consentie à Mr Loro (qui s’était chargé de la voûte du sanctuaire en 1877).

Le 16 octobre 1886, l’église et son clocher (avec 2 cloches, l’une en mi-bémol, l’autre en fa-bémol) étaient terminés. Sous le pontificat de Léon XIII (qui fût pape de 1878 à 1903) le cardinal Julien-Florian-Félix Desprez consacra, devant une foule considérable, l’église paroissiale de Mondonville nouvellement restaurée. Ce fut parait-il une grande fête.

En 1901 la nef de l’édifice est dégagée pour installer sous les murs de soutènement un parquet en bois, repris en 1978 à cause de son mauvais état. Le menuisier fut surpris de découvrir un parchemin cacheté dans une bouteille détaillant les travaux réalisés avant lui en 1901, avec les noms des artisans et de la généreuse donatrice, la veuve Beaumont.

* Le conseil de fabrique est un ensemble de personnes (clercs et laïcs) ayant la responsabilité de la collecte et de l’administration des fonds et revenus nécessaires à la construction et à l’entretien des édifices religieux et du mobilier de la paroisse.

Références : Paroisses-Constellation / Archives Départementales de la Haute-Garonne / Wikipédia.

Yves Dulac / Marc Beugnies

 

Le château de Saint-Paul (XVIIIe – XIXe siècle)

Ce « château » apparaît sur les plans terriers de Mondonville de 1767 (figure 1). Dessinés à la main par un géomètre de Louis XV, ils constituent le premier cadastre du village. On y voit l’édifice, propriété de Madame de Montoussin, citée dans le registre notarié comme « seigneuresse de Mondonville ». Le château revient ensuite aux Saint-Paul, qui détiennent le titre de coseigneurs de Mondonville, et l’occupent pendant plus de 160 ans. Cette famille lui donnera son nom.

Il s’agit d’un des plus anciens bâtiments de Mondonville, composé d’une grande maison rectangulaire et, à son extrémité droite, d’une tour en pans de bois transformée en pigeonnier, parfois qualifiée de tour gasconne. Des peintures murales de la fin du XIXe siècle ornaient 3 faces de la pièce qui devait probablement servir de salon (figure 2). En 2017, l’ensemble est transformé en logements par un promoteur.

Dans ce qui était le parc du château, côté ouest, son propriétaire fit réaliser au XIXe siècle un petit château d’eau en briques et métal. Il témoigne du développement et de la fascination qu’exercent les principes hydrauliques à la fin du XIXe siècle. Il s’agit ici d’une pompe à piston connectée à un puits, dont l’énergie motrice était générée par traction animale. L’eau était ainsi élevée au niveau supérieur et redistribuée par le biais de canalisations pour l’irrigation et les besoins domestiques.

Les textes, documents et visuels figurant sur les pupitres du parcours patrimonial de Mondonville ont été écrits et compilés par Marc Beugnies et Yves Dulac, avec le précieux concours de la Section Histoire et Patrimoine du Foyer Rural de Mondonville, et plus particulièrement de MM. Gérard Dournes et Alain Poujol.

Nous tenons à souligner par ailleurs l’importante source d’informations sur l’histoire de Mondonville qu’a constitué la série d’articles de Robert Esparbès parue en son temps dans la Dépêche du Midi sous le titre « Si Mondonville m’était conté », et dans laquelle nous avons puisé abondamment.