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Le pigeonnier

Le Pigeonnier de Mondonville
Le Pigeonnier de Mondonville

Le colomièr [Lé couloumiè]

Cet édifice du début du XIXe siècle appartenait au plus riche bourgeois du village, Guillaume Montespan, maire de la commune de 1839 à 1848 et propriétaire fortuné d’une tuilerie-briqueterie. Dans cette architecture se retrouve la volonté de s’affirmer ostensiblement sur le territoire communal. Sa forme évoque les tours des demeures seigneuriales de l’Ancien Régime, symbole de puissance et de pouvoir. Après la Révolution ces constructions ne sont plus le privilège de la noblesse et se multiplient, le pigeonnier jouant par ailleurs un rôle non négligeable : les propriétaires visent en effet à concentrer les colonies de pigeons en faisant appel à leur tempérament grégaire. La fiente, aussi appelée « colombine », est récoltée pour servir d’engrais naturel et garantir ainsi la productivité des cultures. Ce pigeonnier adopte une toiture très répandue, dite « en pied de mulet », qui présente un décrochement au niveau duquel sont situés les trous d’accès des pigeons.

 

Encore un peu plus d'histoire...

Briques et tuiles de la région toulousaine

Le saviez-vous ?

La tuile et la brique toulousaines ne sont utilisées massivement que depuis très récemment dans la construction, la pénurie de bois ayant été source de grands conflits. Pour preuve, le procès de la forêt de Bouconne entre la ville et les usagers de Toulouse et les seigneurs de l’Isle-Jourdain aura duré plusieurs siècles !

 

L’architecture de Toulouse et de ses alentours utilise massivement la brique et la tuile dans la construction, tant pour le gros oeuvre que pour la couverture et les éléments de décors, ceci jusqu’à une période récente (milieu du XXe siècle).

Si sable et limon sont abondants le long de la Garonne et l’eau toujours présente, il n’en est pas de même pour le bois et surtout la chaux qui ont toujours constitués des goulots d’étranglement pour l’activité des tuiliers et la construction en général. Les tuileries se trouvaient en effet en concurrence sévère avec les besoins en bois de charpente, bois de chauffage, bois vinaire et d’outillage, d’autant que les sources, à l’exception de la forêt de Bouconne proche, étaient la Montagne Noire et les Pyrénées. La pénurie en bois se fait sentir dès le milieu du XIIIe siècle, provoquant d’incessants conflits et procès entre communautés du Toulousain, tel celui de la forêt de Bouconne entre la ville et les usagers de Toulouse et les seigneurs de l’Isle-Jourdain. Initié dès 1290, il ne sera clos qu’en 1660.
L’approvisionnement des tuileries en bois, surtout en chêne, provient donc généralement de sources éloignées, le plus souvent par voie d’eau, ce qui en augmente le coût.

Ainsi la teule toulousaine neuve est un matériau relativement coûteux qu’on utilise avec parcimonie, là où c’est nécessaire ou pour des raisons de prestige. L’activité de récupération des teules usagées par grattage et nettoyage est donc systématique, faisant travailler femmes et enfants. Le réemploi concerne aussi bien les murs en parement que les blocages internes où sont employés les fragments plus petits de briques ou de tuiles. Ce type de construction est désigné sous le nom de massacanat et est prédominant dans les maisons ordinaires pendant tout le Moyen-Âge et encore au XVIe et XVIIe siècles.

À Toulouse même l’activité tuilière est concentrée sur les bords du fleuve et à proximité du Port Garaud dans le quartier des tuiliers de Saint-Cyprien (6 ou 7 tuileries y sont attestées entre 1280 et 1350) et plus tard dans le quartier d’Empalot (11 ou 12, entre 1470 et 1560).

Les caractéristiques de la brique toulousaine

La brique toulousaine s’inscrit dans la tradition de la brique romaine, dont le module de base est de couleur rouge, de grandes dimensions, plat, et d'un rapport largeur/longueur de 2/3. Elle se retrouve dans le Midi toulousain, en Aragon et en Italie centrale principalement. Dans le Midi toulousain la variété locale est appelée brique foraine.

La brique, la tuile, quelle différence ?

Le mot “brique” n'est a r r i vé que tardivement à Toulouse, on utilisait le terme “tuile” (ou plus exactement “teula” en occitan) pour désigner à la fois les briques, appelées tuiles foraines ou juste foranes, et les tuiles pour le toit, appelées “tuiles canal”. Les briqueteries étaient désignées du nom de “tuileries”.